Opération-rupture, nouvelle chronique à Balistrad

Temps de lecture : 2 minutes

Dernière mise à jour : 3 février 2019 à 15h47

Une rupture ne se fait pas du jour au lendemain. De toute façon, l’amour naît, part et, certaines fois, renaît ! On ne se détache jamais totalement ou du moins pas d’un trait. Il y a toujours une pensée, un souvenir, une odeur venant saccager deux, cinq, dix mois et même des années de rémission. Bien sûr, on entendra que les histoires de cœur finissent toujours de la même façon. Une alternative : soit ça casse, soit on se résigne ! Les parcours n’en demeurent pas moins différents.

Chaque rupture ouvre une avalanche de ressentis dont le sens strict ne peut être cerné que par le vécu. Les signaux sonnent partout de la même façon : un verre qui se brise, des mains qui se délient, des sourires qui disparaissent et le bruit de l’oubli. Un semblant d’oubli. Au carrefour des souffrances et des envies se trouvent des mots ouvrant chacun sur un monde intangible.

Même quand on penserait s’y être préparé, les dommages n’en demeurent pas moins désastreux. En réalité, on ne sera jamais prêt ! Malgré les témoignages, une vaste littérature produite dessus, les ruptures restent le vide dans lequel les vrais amoureux auront toujours peur de se lancer. Le réconfort dans la mort est l’écroulement du pan pour de bon ! On finit par s’y habituer. Aussi, on a plus ou moins le droit d’exposer sa peine. On a le droit d’être vrai ! En amour, le pan qui se détache ne meurt pas. On le revoit ! Pire, on est souvent obligé de sourire pour se monter fort, faire bonne contenance. Ce besoin constant de se montrer fort est la preuve de ressentis encore vifs. L’inverse n’est pas non plus synonyme d’un mieux-être…. C’est finalement compliqué !

Le sillage de la séparation n’est pas rectiligne. Les mots d’une rupture ne seront jamais arrêtés. Ils seront toujours ponctués par les {peut-être} d’espoir ou de naïveté. En parler ne fera pas revenir les temps meilleurs. Se taire n’aidera pas non plus à effacer la souffrance. Cependant entre le vécu et les mots s’ouvre un abysse de contemplations, de possibilités. Les histoires d’amour ne durent pas pourtant les peines de cœur ne s’oublient jamais. Ces dernières font place aux manquements et redonnent à questionner le monde, l’existence d’après.

Personne, en principe, ne revient de la mort. C’est la raison pour laquelle on la redoute autant. Les voies de la rupture sont connues, on les redoute tout autant. Les peines de cœur sont pires que la mort parce qu’elles restent à jamais vivaces…

C’est ce chemin enchanté et sanglant que Balistrad par le biais de sa rédactrice en chef, Vanessa Dalzon, vous invite à [re]découvrir. Aimer est facile. Rompre est meurtrier. Il faut pour cela tout un plan fait de bas et de haut. Il faut pour cela toute une opération où les véritables personnages s’effaceront derrière les souvenirs, le verre qui se brise, les mains qui se délient, les sourires qui disparaissent, le bruit de l’oubli. Non…un semblant d’oubli.

Très bientôt sur Balistrad…

À propos La rédaction

Balistrad se veut une nouvelle proposition, une main en plus dans ce grand atelier qu’est le redressement d’une société courbée et épuisée.
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