Corruption
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Comprendre la corruption et pallier ce fléau

Temps de lecture : 2 minutes

Dernière mise à jour : 4 mai 2018 à 8h54

Cette maxime : ‹‹Qui vole un œuf, volera un bœuf›› fait son petit bonhomme de chemin jusqu’à désagréger tout un système. Toute habitude maladroite non-dosée à la base peut se convertir en élément dangereux pour une société. Partout à travers le monde, il y a gabegie. On a affaire à des humains… Cependant, quand cela prend une proportion alarmante et tend vers une généralisation systématique, il faut remettre en question les fondements sociaux, politiques et culturels. L’absence de sanction favorise le laisser-aller, d’où la banalisation des valeurs morales. Des éléments tels que : le chômage, la kleptomanie, l’avarice…se sont incrustés dans le quotidien de certains. Au vu et au su de tout le monde, les corrompus et corrupteurs s’alignent sans gêne au-devant de la scène et se font passer pour des ‹‹personnes sympathiques››. Difficile à déraciner par de simple déclaration, une pratique séculaire. Qu’a-t-on appris du procès des timbres. Quelle leçon a-t-on tiré du procès de la consolidation. Si non que du chantage politique !

Là où le bât blesse – chacun a son protégé et son protecteur -. La logique du clan. Si l’un d’entre eux coule, le groupe tout entier s’écroule. Donc, vaut mieux pratiquer la solidarité dans le mal que de se faire épinglé. Tout se connait et tout se sait. Qui peut oser lancer la première pierre. Si la justice représentée symboliquement par cette femme aux yeux bandés, l’est dans le cas des larcins commis par des personnes marginalisées cherchant à survivre en l’absence des services de base non fournis par l’État et des droits fondamentaux non-garantis. Les grands dossiers sont rapidement étouffés. Cela fragilise l’organigramme de l’État et fait de chaque fonctionnaire un potentiel concussionnaire. Proie facile à manipuler puisque sa précarité lui met dans une situation de sauve qui peut. Bien entendu, la dignité d’une personne de valeur compte plus face à une offre quelconque.

La machine à corruption est complexe. Ça s’entremêle. Ça fonctionne en bande éparse. La criminalité s’allie à elle assez souvent pour créer cette psychose de peur qui pousse la population dans le mutisme et entraine un désintérêt à demander des comptes. Car les ‹‹intouchables›› disposent des moyens d’intimidation, de pression et même de destruction… Tout compte fait, les institutions habilitées à mener des enquêtes sur des affaires suspectes ne sont pas autorisées dans cette démarche d’établir la vérité, c’est-à-dire chercher les coupables puis les sanctionner selon le vœu de la loi. C’est ainsi que la fameuse expression ‹‹l’enquête se poursuit…›› n’aboutit jamais. D’un côté, le système est neutralisé et de l’autre côté, le manque de volonté pour sévir contre tout dilapidateur.

La nécessité se fait sentir maintenant pour les gens honnêtes d’intégrer toute fonction qu’elle soit privée ou publique. L’influence d’un bon joueur sur un terrain de jeu motive les autres d’une même équipe à faire de leur mieux. Quoique ce ne soit pas la même équation. Des variantes différentes. Pourvu que le meneur inspire confiance et se respecte. On peut s’attendre à des résultats fructueux. Il revient à l’État de garantir le bien-être de chaque citoyen. Exposé à toute tentation, celui-ci peut ne pas s’y soustraire. On doit construire un système valorisant et mettant en évidence la capacité de chaque personne. Récompensant le travail de l’employé à sa juste valeur. Traitant chacun avec dignité, le sens d’abnégation, la franchise. Le dénominateur commun doit être l’intérêt collectif. À chacun de prendre ses responsabilités et de remplir ses devoirs convenablement.

©Jean David DESTINVILLE

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Jean David DESTINVILLE, un être réflexif...
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