Existe-t-il un temps pour écrire?, thème retenu pour la deuxième journée du marathon de lecture

Temps de lecture : 2 minutes

Dernière mise à jour : 14 mars 2018 à 15h38

Du 9 au 18 mars 2018 se déroule le marathon de lecture, un festival artistique et littéraire agencé par Le Petit Lectorat. Le thème retenu Sur la Route, avec, comme invitée d’honneur cette année, l’écrivaine Kettly Mars. Lectures, ateliers, conférences, sont les différentes activités envisagées dans le cadre de ce festival littéraire. En ce sens, ce mardi 13 Mars, le rendez-vous pour la deuxième journée de ce voyage était à la Direction Nationale du Livre (DNL). Environ une cinquantaine de personnalités, des écoliers venant de différentes écoles de la zone métropolitaine ont su répondre à cette invitation à lire autour d’une tasse de café.

Des personnalités remarquables du milieu littéraire avaient elles aussi pris part à cette rencontre. Entre autres, Inema Jeudi, Jean D’Amérique, Darline Honoré, Claude Bernard Sérant et Jimmy Valéus, pour ne citer que celles-là. L’un après l’autre, ils émettaient des réflexions sur cette question oh combien pertinemment subjective : « Existe-t-il un temps pour écrire? »

Pour Jean D’Amerique, il était difficile de donner une réponse objective, mais pour lui, ce sont ses mauvais souvenirs qui lui ont poussé sur la voie de l’écriture. Il en a profité pour lire un extrait de son recueil de poésie, titré: « Nul chemin dans la peau que saignante étreinte ». À noter que ce livre est le récipiendaire du Prix de Poésie de la Vocation 2017.

Pour sa part, Darline Honoré a parlé de sa première expérience avec l’écriture littéraire, après le séisme du 12 Janvier. Pour elle, personne ne peut vraiment dire quand exactement on doit écrire. Cela relève d’un dynamisme déterminant, émanant du plus profond de l’âme de la personne en question. « Ça va de soi, finalement ! » dit-elle.

Claude Bernard lui, écrit dans la lenteur. Il n’y a qu’à travers la lenteur qu’il arrive à retrouver son rythme. Il a dû faire référence à son dernier livre  » Le galère en autobus ». Pour l’occasion, il nous a gratifié d’un extrait qui a su faire scintiller l’auditoire. Cette création est pour lui une façon d’interpeller les décideurs de la République sur le transport commun public. Il a laissé de côté son silence pour rejoindre Emmanuel Peraud, pour qui, « écrire serait donné une voix au silence ; c’est dialoguer avec les va-et-vient de nos inspirations « . Écrire c’est aussi porter un regard sur le vécu réel, ajoute le poète Inema Jeudi, qui ne s’était aucunement écarté de son désir d’offrir au public deux (2) textes, tirés de son « Krèy Bòbèch ».

Ils ont tous donnés leurs points de vues sur le temps d’écrire, le pourquoi d’écrire et sur quoi écrire. J’écris souvent sur des sujets variés, on ne peut oser écrire tout le temps. Écrire est une nécéssité, rétorque Jimmy Valéus, l’auteur de « Dire pour que les mots s’entretuent », qui après son intervention, nous a presenté un extrait de son recueil.

Pour égayer le public, Marckender Jean nous a fait don d’un morceau de Slam très appétissant, qui a permis au grand public de laisser la salle avec une entière satisfaction après cette nouvelle journée.

Il faut aussi souligner que Le Petit Lectorat organise ces festivals depuis 9 ans dans le but de promouvoir l’importance de la lecture dans notre vie quotidien.

© Jessica Nazaire

nazaire.jessica@yahoo.com

À propos Jessica Nazaire

Écrivain, poète. Jessica Lee Nazaire est née à Port-au-Prince (Haiti). Elle est journaliste et étudiante en sciences Juridiques à L'UEH.
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