Il y a environ deux décennies, en Haïti, nombreux sont des jeunes instruits ayant généralement une double formation académique sans aucun emploi. Le chômage est en effet la principale source de leur démotivation. D’où la migration massive des jeunes instruits devient une pratique récurente dans le pays.
Réussir, en Haïti, devient un veritable parcours de combattant. Il faut apprendre à se battre contre cet État obsolète qui, depuis des années, devient leitmotiv de l’échec des jeunes.
Vu notre État démissionnaire, le problème de l’avenir des jeunes diplômés, reste un défi à surmonter; et les questions deviennent de plus en plus pertinentes. Que faire de tous ces jeunes qui sortent de l’Université? Où les diriger? Comment les aider à trouver un emploi? À cet effet, il paraît que les liens entre l’école et l’emploi ne sont pas suffisamment étroits, car beaucoup de jeunes instruits cherchent à dénicher un emploi stable et ce sans résultat.
D’autres jeunes abandonnent leurs études pour devenir des professeurs d’école, ou des immigrés, pour trouver un mieux-être dans certains pays de l’Amérique du Sud: (Chili, Brésil, Argentine etc.) ce que nous appelons, en Haïti, « les nouvelles formes de pauvreté ».
Le chômage touche tellement un grand nombre de la population, de nouveaux métiers et de nouvelles professions prennent chairs dans le pays. Si avant ces deux décennies on comptait le métier de technicien et la profession d’ingénieur, à présent être conducteur de morts devient l’un des métiers les plus rentables. Certains parents dans des quartiers défavorisés, avec ce métier, gagnent leur vie, payent aussi leur loyer et l’écolage de leurs enfants etc.
Feguerson Thermidor