Les irrégularités du procès de Jésus

Temps de lecture : 2 minutes

Dernière mise à jour : 19 avril 2019 à 11h39

Récemment, je suis tombée sur un livre de John Mac Arthur titré : « le meurtre de Jésus ». Mon réflexe d’étudiante en Droit m’a poussé à me demander si l’on pouvait parler de meurtre sans considérer le fait qu’il y ait eu ou non procès. Dans le cas de Jésus, il y a eu un procès dans lequel diverses irrégularités sont relevées autant du point de vue du droit juif que des règles indiquées dans la Bible elle-même. J’ai fait donc l’effort de me replonger dans mes cours de Droit Pénal et dans ma Bible pour trouver les irrégularités du procès de Jésus. Certaines d’entre elles- je vous avertis – peuvent être discutables. La liste aussi est non exhaustive.

Accusations contradictoires

Jésus étant arrêté à l’époque où Israël était sous la domination des romains. Le Christ fut condamné à mourir crucifié sur la base de « deux législations distinctes (la romaine et la juive) qui auraient dû coïncider », compte tenu des conditions politiques et judiciaires existant à l’époque à Jérusalem . Jésus fut considéré comme coupable de blasphème, « un crime qui vaut une condamnation à mort pour les juifs . Chez les romains, il fut accusé pour révolte contre les autorités romaines. Deux accusations différentes (Luc 23v 2, Marc 14v 55 à 59).

Arrestation sans témoins et témoignages valables

Dans le système juif, pour pouvoir arrêter quelqu’un, il fallait la déposition d’au moins deux témoins dont le témoignage concorde alors que dans le cas de Jésus(Deutéronome 19v15). Ce n’est qu’après l’arrestation que les principaux sacrificateurs cherchèrent des faux témoignages et de faux témoins ( Matthieu 26v59-60, Marc 14v57 à 59).

Maltraitance du prisonnier

Lorsqu’un homme était arrêté pour un crime quelconque, d’après la Loi sur les villes de refuge énoncée dans Nombres 35, celui-ci ne devrait pas être maltraité jusqu’à ce qu’il ait reçu la condamnation. Chez les principaux sacrificateurs, Jésus a été giflé, a reçu des coups de poing, des sifflets (Matthieu26 v67)…

Fausse accusation

En présence de Ponce Pilate, les accusateurs de Jésus dirent à Pilate que ce dernier excitait la nation à la révolte leur empêchant de payer le tribut à César (Luc 23v2). Rien qu’en se référant à l’enseignement de Jésus, on peut démolir la dite accusation. Rappelons-nous ce verset tant repris par les chrétiens « rendez donc à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » (Matthieu 22v17 à 21).

Condamnation d’un innocent

Sous les pressions de la foule, malgré les avertissements de sa femme, Pilate livra Jésus pour qu’il soit crucifié. En le livrant cependant, il prit le soin de préciser qu’il le croyait innocent (Matthieu 27 v24). Faisant office de juge dans ce procès, Pilate était celui à qui la charge incombait de dire le mot du Droit cependant subissant les pressions de la foule, il fit condamner un innocent à la crucifixion mais nous pouvons nous consoler en nous rappelant que nul n’aurait pu attenter à la vie de Jésus sans qu’il n’y consente mais il a voulu donner sa vie pour ses brebis et la reprendre ensuite(Jean 10 v14 à18).

Vanessa Dalzon

À propos Vanessa Dalzon

Vanessa Dalzon est Rédactrice en chef à Balistrad, diplômée en Droit à l'Université Quisqueya (UniQ). Elle est l'auteure du roman « Opération-Rupture », chronique publiée dans Balistrad pendant 22 semaines. Vanessa Dalzon partage son temps en dehors du bureau entre l’écriture, la lecture, le chant et les séries télé.
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