On s’aime et on se quitte. On s’aime encore, mais en vain

Temps de lecture : 2 minutes

Dernière mise à jour : 29 août 2018 à 17h12

Notre première expérience est souvent ornée de beaux souvenirs. Parfois, on s’en prend même à nos parents de se mêler à ce qui, dit-on, ne les regarde pas. On est dans le bain, car on se fait confiance.
On oublie que cette première relation est souvent le fruit d’une simple curiosité, d’une émotion non contrôlée ou d’une folie. Elle est parfois assise sur la raison, celle qui nous fait tenir à l’autre jusqu’à avoir peur de le perdre. Cette raison amoureuse peut provenir d’un je-ne-sais-quoi, d’un rien .Ce qui ne reste jamais sans conséquence. Et pour la première fois, dans la première expérience, on s’aime.

On s’aime.

On cherche toutes les plus belles phrases au monde pour enjoliver la silhouette de son âme soeur en dépit de sa laideur. On est presque prêts à tout donner après s’être livré dans les bras de quelqu’un capable, à notre avis, de nous faire connaître un bonheur indélébile. La vie s’arrête là! On se mariera et on est fiers de ne pouvoir connaître autre que notre bien-aimé (e). Quand survient la fin de la curiosité, de l’émotion non contrôlée et de la folie, on finit par se quitter.

On se quitte.

Parfois sans raison parmi des milliers. On se quitte de s’être l’un et l’autre intéressé à quelqu’un d’autre pour qui on recommencera à éprouver ce même sentiment de folie. On finit par aimer l’autre. Comme il est beau garçon! Belle négresse! Peut-être qu’il n’y aura que son corps à nous intéresser, ou tout simplement sa manière de s’habiller, ses fesses, sa prestance…
Bon, pour être chacun tombé amoureux d’une autre personne et on se quitte! Quelques mois plus tard, plongés dans le plus profond des regrets, on retisse les liens mais pas sans avoir déjà offert sa silhouette excitante et son énergie à l’autre. On donne à l’autre son corps par folie et ce dernier aura pris le temps de bien les épuiser. On s’aime encore! Ouf! On se croit aimé mais en vain.

On s’aime encore, mais en vain.

De retour à la première expérience, on en vit la troisième. Maintenant, nos parents peuvent s’en mêler car désormais cela concerne l’avenir. On grandit en âge. À présent, on a plus une jeunesse à gaspiller. On est conscients tous les deux qu’on ne devrait pas se quitter pour aller exploiter éphémèrement de jolies fesses, une belle silhouette, de l’argent et de beaux vêtements; ou tout simplement pour avoir traversé une période de folie. On s’aime, mais on ne se fait plus confiance puisque l’autre de la folie nous taquine encore et piétine notre première expérience passée en troisième. Discussions, disputes, injures… Et là, on se quitte car on s’est aimé en vain.

Si la raison n’est pas …la volonté peut être néfaste .

On s’aime, on se quitte. On s’aime encore, mais en vain.

© Shervens Joseph

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