Depuis le 26 septembre 2018, il y a un changement majeur à la tête de WikiLeaks, site d’information qui se spécialise au lancement des alertes depuis sa création en 2006.
WikiLeaks est rendu célèbre grâce à la publication de plusieurs millions de documents relatifs aux scandales de corruption, d’espionnage et de violations de droits de l’Homme concernant des dizaines de pays à travers le monde. Depuis sa création en 2006, le site d’information n’a connu comme rédacteur en chef que Julian Assange qui se réfugie depuis 2012 à l’ambassade de l’Equateur en Angleterre pour échapper à la poursuite de la justice suédoise, anglaise et américaine.
Si Julian Assange est obligé de céder son poste de rédacteur en chef à Kristinn Hrafnsson, journaliste d’enquête islandais, c’est parce que l’ambassade équatorienne a coupé sa connexion d’Internet en mars dernier, le privant ainsi de la plupart de ses canaux de communication avec l’extérieur et remettant en question son rôle au sein de WikiLeaks.
Cette situation fait suite à l’élection de Lenín Moreno comme président de l’Équateur. Pour se justifier, le pays sud-américain disait avoir été refroidi par des messages publiés par M. Assange sur les réseaux sociaux qui risquaient de compromettre « les bonnes relations entre l’Équateur, le Royaume-Uni, l’Union européenne et d’autres nations ». Peu de temps avant, Julian Assange avait dénoncé l’arrestation du leader séparatiste catalan Carles Puigdemont.
Dans un communiqué publié mercredi par WikiLeaks sur Twitter, Kristinn Hrafnsson qui a agi à titre de porte-parole de WikiLeaks de 2010 à 2016 s’est dit désolé de la situation dans laquelle se trouve Julian Assange.
« Je condamne le traitement de Julian Assange qui a mené à mon nouveau rôle, mais j’accueille favorablement la responsabilité qui m’incombe de poursuivre le travail important qui est fondé sur les idéaux de WikiLeaks. »
Julian Assange restera tout de même éditeur de la plateforme de diffusion.