Sortie du premier single « Veye m Avè yo » de Titi Congo, un avant-goût de son premier album

Temps de lecture : 2 minutes

Dernière mise à jour : 4 avril 2019 à 14h40

Titi Congo est le fils du Congo et aussi d’Haïti. Comme tous les haïtiens diriez-vous ! Pour lui, c’est un peu atypique. Titi Congo est, certes, Haïtien puisqu’il est né d’Haïtiens en Haïti en 1992. Cependant, en 1998, Steevens Dormil de son vrai nom, entamera, avec sa grand-mère Andreline Fleurantin Kabouya née Andreline Fleurantin Bankounye, le chemin de l’Afrique plus particulièrement celui du Congo. Depuis, sa grand-mère, avec qui il s’installera au Sud du Congo, en dehors du Kinshasa à Kasaye dans la Tribu de Lumba où elle est d’ailleurs issue, jouera évidemment un rôle important dans sa vie. Il y séjournera sept ans, soit de 1998 à 2005 avant de décider de revenir en Haïti. Après s’être fait remarquer à l’émission et la première édition Graine de Star de Billboard, il sort son premier single « Veye m Avè yo ».

Titi Congo est aussi le genre d’artiste à tout abandonner pour poursuivre sa passion : « Je fais de la musique à plein ! » D’ailleurs, il a étudié le marketing et avait même commencé à travailler à la Unibank. Ce qui lui aurait sûrement ouvert une longue carrière de banquier ! Il a décidé de tout claquer pour vivre sa passion. L’explication est pourtant simple. La musique est en Titi Congo. Haïti et le Congo sont des pays fortement imprégnés par la musique mais Titi Congo, c’était encore plus. Cette passion, il la tient de son père. Ce dernier, bien que malade, est un excellent tambourineur : « Les rythmes sont en lui et il me les a sûrement transmis. Même si je reste persuadé que la musique est en chacun de nous ! » Cependant, ce ne sera qu’en 2011 que l’artiste se découvrira un talent certain pour le chant bien qu’il fût bassiste dans une chorale menée par la baguette de Rico André Charles. Fin de l’année 2012, il décida de lancer officiellement sa carrière musicale… Son talent maquera plus d’un au point de gagner sa participation à la rubrique Graine de Star à l’émission Billboard. Il prendra aussi part à la première édition de Graine de Star à Le Villate.

Si les noms de scène des artistes regorgent d’anecdotes, celui de Steevens n’en fait pas exception. En effet, il participait à un festival au Congo, le festival Hamani. Etant en quête d’un nom de scène, l’un des organisateurs, Albert Mankounye, lui conseilla : « …Eben, tu t’appelles Titi ! Ajoutes-y Congo. Cela te fera Titi Congo ! » Depuis, il l’adoptera comme nom de scène marquant son attachement à la terre de sa grand-mère et celle de ses aïeux… Titi Congo, c’est aussi la matérialisation du rêve le plus fou de la majorité des artistes : monter sur scène avec ses idoles. Ainsi Steeve Brunache, Boulo Valcourt et Manno Charlemagne, en tant qu’icônes de la musique haïtienne, ont tous eu la joie d’assister à la montée d’un jeune talent confirmé. Aussi, il est évident qu’un jeune n’ayant pour idoles que Manno, Boulo et Steeve ne jure que pour le Bossanova. Détrompez-vous ! Si Titi est attiré par le Bossanova, il reste néanmoins un cosmopolite, un as capable de tirer son épingle du jeu quel que soit le style musical : « Je reste à l’aise sur n’importe quel style musical. Je suis un cosmopolite ! »

Même s’il est cosmopolite, Titi Congo se voudra un artiste particulier. Il entend mixer les rythmes congolais aux paroles haïtiennes. Sa collaboration avec Boukandife Entertainment lui permettra de sortir son premier titre « Veye m Avè yo » qui annoncera du même coup son premier album. « Veye m Avè yo » est une complainte contre tous ceux qui lui veulent du mal. Il profitera aussi de son premier single pour rencontrer son public le 12 avril 2019 à Royal Oasis à partir de 8h30 PM.

Venez donc en foule….

À propos Alain Délisca

Je suis Alain Délisca, un Haïtien. Le reste n'est qu'explorations et heurs.
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